Agir sur les facteurs de risque nutritionnels : le rôle des vitamines B

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Déterminants de la maladie

Date de rédaction :
31 juillet 2020

De nombreuses études montrent qu’une concentration sanguine modérément élevée (supérieure à 11 micromoles par litre) d’homocystéine est associée à un risque accru de survenue de la maladie d’Alzheimer (risque multiplié par 1,15 à 2,5). L’homocystéine, un acide aminé non présent dans les protéines, impliqué dans le métabolisme des acides aminés soufrés, est neurotoxique. Une étude menée par l’équipe de Jean-Louis Guéant, de l’unité Nutrition, génétique et exposition aux risques environnementaux au CHRU de Nancy (INSERM U1256), montre que l’homocystéine modifie de façon irréversible les protéines associées aux microtubules des neurones chez l’homme, notamment la protéine tau, dans la maladie d’Alzheimer et la démence vasculaire. C’est un mécanisme de vieillissement cellulaire. De nombreux facteurs peuvent conduire à une concentration élevée d’homocystéine dans le sang : le mode de vie, diverses maladies, des médicaments, ainsi qu’un déficit en vitamines B (la vitamine B6, la vitamine B9 ou folate et la vitamine B12 ou cobalamine).

Bossenmeyer-Pourié C et al. N-homocysteinylation of tau and MAP1 is increased in autopsy specimens of Alzheimer’s disease and vascular dementia. J Pathol, 8 février 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30734924.