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Brisons les idées reçues

  • Les résultats prometteurs du Lecanemab, médicament contre la maladie d’Alzheimer au stade précoce, suscitent un nouvel espoir : le médicament a permis de réduire de 27 % le déclin cognitif des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer à un stade précoce sur 18 mois. Ce ralentissement de la maladie devra bien entendu être confirmé et les effets secondaires très suivis. Cependant, à l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif de la maladie. En revanche, les progrès scientifiques de ces dernières années démontrent qu’à défaut de guérir, on peut prévenir la maladie d’Alzheimer qui pourrait être évitée dans 40 % des cas.

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  • Les formes « héréditaires » de maladie d’Alzheimer, transmises de génération en génération, existent mais sont extrêmement rares. Elles concernent moins d’1 % des cas en France et se révèlent à un âge très précoce, entre 30 et 50 ans. C’est la mutation d’un gène en particulier qui cause de manière systématique la maladie chez la personne porteuse de cette modification du génome.

    La majorité des malades d’Alzheimer sont atteints de formes « sporadiques », c’est-à-dire qu’il n’existe pas de début précoce ni de transmission familiale de la maladie de génération en génération.

  • Oublier ses clés, buter sur un mot… sont des choses banales, souvent liées à la surcharge d’activité ou au stress. Quand ces problèmes de mémoire ont des conséquences significatives dans la vie quotidienne, cela peut être causé par un vrai déficit d’enregistrement. Ce sont parfois des signes annonciateurs.

  • C’est un facteur de risque de maladie en général. Pour la maladie d’Alzheimer, il peut entraîner un déclin cognitif léger et accélérer des phénomènes pathologiques présents.

  • Différentes études françaises et étrangères (américaine, européenne et suédoise) au cours des 10 dernières années ont trouvé une association entre un travail prolongé (âge de la retraite décalé) et la survenue (retardée) de la maladie d’Alzheimer. Cependant, du fait d’insuffisances méthodologiques, de facteur de confusion (healthy worker effect…), cette association a été montrée mais non démontrée de manière certaine.

  • Les personnes concernées mémorisent mal les événements récents, un peu comme si la mémoire du passé occupait tout l’espace. Mais la mémoire n’est pas la seule fonction affectée. D’autres fonctions cognitives peuvent être touchées comme le langage.

  • Essentiellement, mais pas qu’elles. L’âge est le premier facteur de risque et la grande majorité des personnes diagnostiquées ont plus de 70 ans. Mais, dans de rares cas, la maladie débute bien avant 60 ans. Et très exceptionnellement, les symptômes peuvent apparaître avant 40 ans. Il existe plusieurs formes de la maladie. Elles peuvent êtres tardives, précoces, lentes ou rapides. Chaque cas est un cas d’espèce.

  • Plusieurs explications sont avancées :

    • Le principe linéaire (une cause unique => une conséquence) est remis en question. Outre les plaques amyloïdes et la protéine Tau, d’autres pistes sont étudiées comme le rôle de l’immunité innée, du métabolisme des lipides, du cholestérol, des glucides, le rôle de la transmission synaptique des neurones, le phénomène d’apoptose (autodestruction programmée des cellules)… Cela se traduit dans les essais thérapeutiques par des tests de combinaisons de molécules (cocktails de médicaments).
    • Certaines équipes recherchent la cause de la maladie au niveau du tube digestif (deuxième organe le plus innervé après le cerveau), avec l’hypothèse d’une cause infectieuse de la maladie.
    • Les modèles animaux utilisés jusqu’à présent sont trop simples et ne permettent pas de rendre compte de la complexité des mécanismes chez l’être humain. Des modèles plus complexes sont à l’étude.

    Une autre explication de ces échecs : ces médicaments sont prescrits trop tardivement (stade où les neurones sont détruits). Le diagnostic de la maladie est effectué trop tardivement dans l’évolution de la maladie. Les médicaments n’ont aucune efficacité sur des neurones déjà « morts ». Tout l’enjeu est d’aller vers un diagnostic précoce c’est-à-dire dès l’apparition des premiers signes de la maladie (souffrance du neurone) afin de donner le maximum de chance d’efficacité au médicament qui va empêcher la propagation des lésions (plaques amyloïdes et de la protéine Tau) dans le cerveau.

    Il est même question pour certaines équipes de recherche de détecter des situations avant même qu’apparaissent les premiers signes cliniques : c’est le stade pré symptomatique. Les lésions cérébrales très focalisées sont présentes mais la personne ne présente aucun signe clinique et ne formule aucune plainte.

  • Aujourd’hui, 1,2 million de personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer. Au regard de la transition démographique à laquelle nous devons faire face, ce chiffre pourrait doubler en 2050 !

    Si les efforts de recherche sont conséquents, il n’existe à ce jour aucun médicament capable de guérir la maladie d’Alzheimer. En revanche, les progrès scientifiques de ces dernières années démontrent qu’à défaut de guérir, on peut prévenir la maladie d’Alzheimer qui pourrait être évitée dans 40 %* des cas.

    L’un des enjeux est d’agir auprès des personnes âgées de 40 à 60 ans car c’est dans cette tranche de vie qu’apparaissent les premiers signes de la maladie et qu’il est peut-être plus facile d’adopter des modes de vie plus salutaires.

    Mais pour cela, il est indispensable de prendre connaissance de ses propres facteurs de risque.

     

    *Livingston G et al. Dementia prevention, intervention, and care: 2020 report of the Lancet Commission. Lancet 2020 ; 396(10248) : 413-446. 8 août 2020