Vulnérabilité urbaine : prendre des repères
Recherche
Dans la plupart des études de repérage visuel et spatial, des labyrinthes, composés de couloirs avec peu de repères visuels, sont utilisés pour tester la mémorisation d’itinéraires en laboratoire. Cependant, ces environnements très appauvris ne ressemblent guère aux environnements rencontrés habituellement dans la vie quotidienne. Une étude menée par Doriane Gras, du laboratoire Mémoire et cognition de l’Université Paris-Descartes à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), auprès de trente personnes âgées sans troubles cognitifs et trente jeunes adultes, analyse le rôle des différentes composantes de la mémoire dans le déclin lié au vieillissement des capacités de représentation spatiale d’itinéraires nouveaux. La mémorisation d’un itinéraire urbain complexe est composite, elle implique la mémorisation des repères, des directions associées à ces repères et de l’ordre d’apparition de ces repères. L’impact du vieillissement sur la mémoire épisodique explique en partie que les personnes âgées reconnaissent moins bien des lieux déjà rencontrés. La diminution de la capacité de la mémoire de travail lors du vieillissement (capacité à maintenir l’information pendant la réalisation d’une activité cognitive complexe) est en partie à l’origine des difficultés de mémorisation d’un itinéraire.
Gras D et al. Effet du vieillissement sur la mémorisation d’itinéraires réels : l’importance de la mémoire de travail et de la mémoire épisodique. Gériatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2012 ; 10(4) : 463-470. Décembre 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23250027.