Villa Bunker, de Sébastien Brebel

Société inclusive

Date de rédaction :
01 décembre 2009

Un lieu par essence familier, une maison, est amputée de sa réalité banale et rassurante. Les parents du narrateur y emménagent. L’endroit est isolé au bout de la falaise. Un malaise s’installe : les dimensions des lieux les indisposent. En passant d’une chambre à l’autre, il y a des différences de luminosité et de température si importantes qu’ils ont l’impression de changer de saison. La mère du narrateur écrit à son fils des lettres au sujet de la maison tout en lui faisant part de sa perplexité. Est-elle folle ? Pour Muriel Steinmetz, de L’Humanité , Villa Bunkerquestionne l’effacement de la mémoire tel qu’il se manifeste dans la maladie d’Alzheimer. Ce livre, d’une inquiétante maîtrise frôlant le fantastique à la Borges, peut être aussi une métaphore de l’écriture elle-même, enfermée dans ses labyrinthes.

Editions P.O.L. L’Humanité, 24 décembre 2009.