Vieillissement et olfaction
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Richard Doty, du département d’otorhinolaryngologie de l’Université de Pennsylvanien et Vidyulata Kamath, du département de psychiatrie et sciences du comportement de l’Université Johns Hopkins de Baltimore, proposent une revue de la littérature sur le déficit olfactif chez les personnes âgées. Ce déficit est très fréquent : il concerne plus de la moitié des personnes entre soixante-cinq et quatre-vingts ans et plus des trois quarts des personnes âgées de plus de quatre-vingts ans. Ce déficit influence de façon importante le bien-être, la qualité de vie, la nutrition, le plaisir de manger et la sécurité domestique, lorsque les personnes ne sentent plus l’odeur du gaz par exemple. Des facteurs multiples contribuent à la perte olfactive : l’engorgement nasal, la disposition à contracter des pathologies nasales, les lésions cumulées de l’épithélium olfactif liées aux virus et à la pollution atmosphérique, la perte des enzymes du métabolisme de la muqueuse nasale, l’ossification des orifices de la plaque cribriforme, la perte de sélectivité des cellules réceptrices aux molécules odorantes, les changements des systèmes de neurotransmetteurs et neuromodulateurs, ou encore l’expression de protéines aberrantes associées aux maladies neurodégénératives. Pour les auteurs, un déficit olfactif pourrait être un signe précoce de maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Doty RL et Kamath V. The influences of age on olfaction: a review. Front Psychol. 2014 ; 5:20. eCollection 2014.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3916729/pdf/fpsyg-05-00020.pdf (texte intégral).