Vieillissement et longévité, de l’Institut Louis Bachelier (2)

Société inclusive

Date de rédaction :
01 septembre 2012

Quelles solutions ? Pour Christine Chevallier, enseignant-chercheur à l’Ecole supérieure de commerce de La Rochelle, « la rente viagère offre une couverture contre le risque de longévité », mais « il faut adapter le produit aux épargnants en le simplifiant et en limitant les risques qu’il fait porter. L’indexation sur l’inflation et l’introduction d’options de résiliation sont des solutions pour répondre au besoin de précaution des assurés. Les imperfections de marché doivent être atténuées par l’intervention du législateur et la mise en place d’une fiscalité encourageante pour la rente viagère. L’Etat doit répartir le risque systémique de longévité entre les générations par une intervention sur les marchés de capitaux en tant qu’assureur », soutient-elle. Pour Stéphane Loisel, professeur à l’Institut de science financière et d’assurances (ISFA) de l’Université Lyon-1 et chercheur associé au centre de mathématiques appliquées de l’Ecole polytechnique, « la crise financière actuelle complique ce travail de transfert de risque » vers les réassureurs et les marchés financiers. Par ailleurs, selon lui, « appréhender le risque de longévité sans le lier à celui de la dépendance serait une erreur. La manière et les conditions selon lesquelles la durée de vie va s’allonger sont des éléments importants à prendre en compte, tant d’un point de vue financier que médical et social ».

Chevallier C. Déterminants de l’inassurabilité du risque de longévité et marché de la rente viagère. Comment se couvrir contre le risque de longévité ? Les Cahiers de l’ILB 2012 ; 6 : 10-11. Juillet-août 2012. Loisel S. Assumer le risque de longévité : modèles et enjeux. Qui pour assumer un risque de longévité croissant ? Les Cahiers de l’ILB 2012 ; 6 : 12-13. Juillet-août 2012.