Vieillissement cérébral et audition Février 2009
Échos d'ailleurs
L’Institut national du vieillissement américain estime que la déficience auditive touche environ un tiers des Américains âgés de soixante-cinq à soixante-quatorze ans et la moitié de ceux de plus de quatre-vingt-cinq ans. Les personnes âgées ont souvent du mal à reconnaître les mots dans un environnement bruyant. Une étude du service d’ORL de l’Université de Caroline du Sud (Etats-Unis) a utilisé l’imagerie cérébrale pour comparer un groupe de dix-huit personnes âgées de dix-neuf à trente-neuf ans et un groupe de dix-huit personnes âgées de soixante-et-un à soixante-dix-neuf ans, placés dans des conditions d’écoute difficiles, où il fallait identifier certains mots ayant été filtrés pour réduire l’intelligibilité. La performance plus faible des personnes âgées à ce test s’explique par une réduction de la taille du cortex auditif.
Pour le Dr Kelly Harris, coordinatrice de l’étude, les aides auditives ne peuvent pas résoudre tous les problèmes. Elles améliorent souvent la capacité à entendre, mais il subsiste d’autres problèmes à résoudre au niveau du cerveau, et des efforts restent à faire en termes de réhabilitation. Pour Robert Frisina, professeur d’otorhinolaryngologie, de génie biomédical, neurobiologie et anatomie à l’Université de Rochester (New York, Etats-Unis) cette étude d’imagerie est « pionnière et très prometteuse ».
Medline plus, 20 février 2009. 2009 Midwinter meeting of the Association for Research in Otorhinolaryngology, Baltimore, 22 février 2009.