Vieillir seule : quelle proximité géographique des enfants ?
Société inclusive
« Décohabiter ou, à l’inverse, prolonger la cohabitation familiale peuvent être affaire d’autonomie financière, de position sociale ou d’influence culturelle (familialiste vs individualiste) », écrivent Rémi Gallou et Julie Rochut, de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), qui analysent les données de l’enquête européenne Share sur le vieillissement. Les chercheurs abordent également le vieillissement des mères de famille vivant sans conjoint en France sous l’angle du départ des enfants. Les familles monoparentales constituant le type de ménage le plus en proie au risque de précarité, l’étude des liens et de la proximité géographique des enfants des femmes vivant sans conjoint prend tout son sens. L’enquête « Familles et Logements » a été utilisée pour décrire les liens de proximité des enfants à leur mère ne vivant pas en couple. Les résultats montrent que, « toutes choses égales par ailleurs, les mères âgées immigrées non européennes âgées de cinquante-cinq ans ou plus cohabitent davantage avec un enfant. Et lorsque ce n’est pas le cas, elles résident plus souvent que les autres dans la même commune qu’un de leurs enfants.
Gallou R et Rochut J. Vieillir seule : quelle proximité géographique des enfants ? Rev Eur Sci Soc 2017 ; 55-1, 16 mai 2017. http://ress.revues.org/3745.