Vieillir individuellement, vieillir collectivement (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 mars 2011

Quel hébergement résidentiel en dehors de la maison de retraite ? Pour Marie-Christine Bernard-Hohm, « les foyers-logement sont le lieu où l’on a encore envie de vivre quand on ne peut plus vivre chez soi, mais ceux-ci ne sont plus adaptables à la perte d’autonomie. Ce sont des produits qui sont devenus obsolètes et dans lesquels les Conseils généraux et les centres communaux d’action sociale (CCAS) n’investissent désormais que très peu ». Les petites unités de vie « sont des solutions que l’on voudrait voir fleurir sur le territoire mais qui, sans subventions, coûtent trop cher en termes de gestion. Dans les faits, ce sont quinze à vingt personnes qui vivent ensemble dans une structure collective ou tout simplement dans un réseau d’habitat autonome, avec mutualisation des services qui peuvent être conçus dans un quartier, ou dans un immeuble. Pourquoi ne pas systématiser un pourcentage immobilier dédié aux personnes les plus dépendantes dans les nouvelles opérations immobilières ? Ce serait une mesure de care très opérationnelle. En Allemagne, à chaque fois qu’un quartier est réhabilité, on prévoit systématiquement une petite opération pour les personnes âgées et handicapées. En France, on ne sait pas faire, les élus semblent désarmés ».

Bernard-Hohm MC. Prendre soin jusqu’au bout de ses administrés, un défi insoutenable pour les élus locaux ? Actes du colloque sur le care du 3 juin 2010. Documents CLEIRPPA, hors-série, avril 2011.