Vieillir en banlieue : quelles politiques locales ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 octobre 2012

Aubervilliers, Cergy, Créteil, Saint-Denis : ce sont les villes ayant l’indice de vieillissement attendu le plus élevé de France. Cet indice est le rapport entre la population âgée de soixante-quinze à quatre-vingt-quatre ans sur la population âgée de quatre-vingt- cinq ans et plus. Ces communes connaitront une hausse de la dépendance plus marquée que les autres dans les prochaines années. Comment adapter les politiques locales ? « On va assister à la montée en puissance de la question de la dépendance avec des revenus qui ont peu de chance de progresser fortement. Les aidants, très majoritairement des femmes, seront à la fois relativement moins nombreux et moins enclins à prendre en charge leurs aînés dans une société où l’épanouissement personnel passe par de plus en plus d’activités extérieures au foyer, à la famille. Les Conseils généraux auront un rôle essentiel à jouer, et les inégalités en matière d’offre sur le territoire risquent d’être vécues difficilement. La question de la prise en charge sera essentielle. Soit des services publics de qualité répondent aux besoins, soit cette prise en charge est laissée au marché, ce qui renforcera les fortes inégalités déjà existantes pour l’accompagnement de la fin de vie. Les communes ont aussi leur mot à dire, notamment par le biais du centre communal d’action sociale : aide-ménagère, portage de repas, foyer-logement… Au plus près du terrain, ces communes ont aussi un rôle essentiel en matière de veuille sociale et d’expression des besoins, par le biais de leurs propres services ou en mobilisant les habitants », écrit Pierre Rebuffaud, du bureau d’études Compas, qui analyse les besoins sociaux des territoires.

Compas Études, octobre 2012.