Viager mutualisé

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
19 juin 2012

Habituellement, l’achat d’un appartement en viager est une opération de gré à gré entre deux particuliers, d’une part un vendeur âgé souhaitant compléter ses revenus, et d’autre part un investisseur soucieux d’acheter un logement au-dessous du prix du marché, moyennant le versement d’une rente, rappelle Edouard Lederer, des Echos. Mais le viager traditionnel marque ses limites : à peine cinq mille transactions de gré à gré sont enregistrées chaque année, selon l’Union mutualiste retraite (UMR). Le risque psychologique freine la demande : on se rappelle, par exemple, que Jeanne Calment, ancienne doyenne de l’humanité décédée en 1997 à l’âge de cent vingt-deux ans, avait vendu son appartement en viager et avait survécu à son investisseur. D’où l’idée de mutualiser le risque : le vendeur ne vend plus son bien à un particulier, mais à un fonds : l’inconnue liée à l’espérance de vie de l’occupant est diluée dans le fonds. Ainsi, le fonds Coremimmo de l’UMR, doté de quarante millions d’euros, se donne pour objectif d’acheter entre cent cinquante et deux cents logements, puis de revendre ceux-ci au fur et à mesure de leur vacance. Le rendement pourrait atteindre 5% à 10% après frais de gestion, selon l’UMR.  L’épargne placée sur ce type de produit doit rester investie au moins cinq ans pour servir ses premiers rendements. 

Les Echos, 12 juin 2012.