Vers une prévention sans traitement totalement efficace ?

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Date de rédaction :
01 juillet 2009

Pour le Pr Françoise Forette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie, la maladie d’Alzheimer n’est plus une maladie que l’on ne traite pas. Les effets des traitements symptomatiques, axés sur la compensation du déficit cholinergique ou d’autres systèmes de neuro-transmetteurs, resteront cependant limités puisqu’ils n’ont pas d’action sur la dégénérescence et la mort neuronale. D’autres pistes thérapeutiques, issues de la constatation épidémiologique de la réduction du risque de survenue de la maladie d’Alzheimer chez des personnes traitées pour une autre affection, fournissent des indications pour la prévention. Les approches agissant spécifiquement sur le mécanisme des lésions cérébrales spécifiques (prévention de l’accumulation du peptide bêta-amyloïde dans le cerveau, lutte contre le dépôt dans les neurones de protéines tau anormalement phosphorylées), apportent les espoirs les plus solides.
Selon le Pr Bruno Vellas, du gérontopôle de Toulouse, quatre-vingt onze essais cliniques testant sur l’homme des médicaments contre la maladie d’Alzheimer sont en cours de test dans le monde, mais la recherche peine à recruter des malades. Ces molécules n’auront vraisemblablement pas une efficacité totale, d’où des questions sur leur niveau de prix et de remboursement. « Si l’on s’y met tous, on trouvera des traitements qui auront une efficacité remarquable, mais on les trouvera dans une, deux ou trois générations », a-t-il déclaré au congrès mondial de gériatrie et de gérontologie de Paris (5-9 juillet 2009). « Selon notre action, on peut sauver une génération ». Le Pr Vellas a davantage confiance dans une future approche de la prévention de la maladie, ciblée sur la détection de biomarqueurs en imagerie ou en examen biologique après ponction lombaire.

Gérontologie et société. Forette F. Maladie d’Alzheimer : perspectives thérapeutiques. Juin 2009. AFP, www.google.com, actu.orange.fr, 7 juillet 2009.