Vers des formes moins sévères de démence en centre mémoire : approches ethniques
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Une étude des départements de psychiatrie et de médecine de l’Université d’Etat de New York à Brooklyn (Etats-Unis) a observé, de 1992 à 2008, la sévérité de la démence et des symptômes psychiatriques de près de huit cents personnes d’origines ethniques différentes consultant dans un centre mémoire urbain (maladie d’Alzheimer 73% ; démence vasculaire 13%, démence mixte 9%, autres démences 4%, déficit cognitif léger 2%). Au fil des années, les chercheurs notent une évolution vers des formes de plus en plus précoces de démence, moins de symptômes de psychose et d’agitation. Si, au début de l’étude, la population noire venait consulter à des stades significativement plus sévères et avec des troubles psycho-comportementaux plus fréquents que chez la population blanche, ces différences ethniques ont disparu à la fin de l’étude. Si la tendance observée se confirme au plan national, les cliniciens doivent se préparer à prendre en charge plus longtemps des personnes atteintes de formes plus légères de troubles cognitifs, préviennent les chercheurs.
Cohen CI et al. Historical Changes in the Severity of Dementia and Accompanying Neuropsychiatric Symptoms in Persons Presenting for Evaluation in a Multiracial Urban Dementia Center. Alzheimer Dis Assoc Disord, 15 novembre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22089639.