Unités spécifiques : un lieu d'exclusion ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Selon Louis Ploton, professeur de psychologie gérontologique à l’université Lumière-Lyon 2, trois personnes sur quatre résidant en établissement d’hébergement souffrent de déficits cognitifs quelle qu’en soit la cause. Cela implique d’avoir une politique « Alzheimer » qui concerne l’ensemble de l’établissement, et il considère comme « illusoire et négatif de se contenter d’une enclave Alzheimer sous forme d’une unité dédiée. En effet, le risque est grand d’en faire un lieu d’exclusion où sont orientés les malades les plus graves ». De plus, les places étant comptées, « il faudra en permanence se poser la question d’en faire sortir un patient pour donner sa place à quelqu’un allant plus mal. Or il n’est rien de plus délétère que les changements pour des sujets aussi fragiles ».
La Lettre de l’AD-PA, septembre-octobre La Lettre de l’AD-PA, septembre-octobre 2009.