Unités de soins aigus : le maillon manquant du plan Alzheimer

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Date de rédaction :
01 octobre 2012

Pour l’équipe du Professeur Jean-Luc Novella, du service de gériatrie et médecine interne de l’hôpital Maison-Blanche au CHU de Reims, si « le plan Alzheimer 2008-2012, par ses mesures 16 et 17, a permis la création de nouvelles unités spécifiques pour la prise en charge des patients atteints de syndrome démentiel (unité d’hospitalisation renforcée, unité cognitivo-comportementale…), les unités aigües Alzheimer constituent le maillon manquant de ce plan ». À Reims, une unité de médecine gériatrique du court séjour au CHU, d’une capacité de dix lits, est une unité aigüe de diagnostic et d’adaptation thérapeutique pour des patients ayant une démence avérée et/ou ayant des troubles du comportement. C’est la troisième unité de ce type ouverte en France, après celle de Toulouse (1996) et Bordeaux (2003). L’unité de Reims est ouverte trois cent soixante-cinq jours par an, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. L’équipe comprend un médecin praticien hospitalier (0.5 équivalent temps plein), un interne, deux infirmières diplômées d’État, une aide-soignante, un kinésithérapeute (0.2 ETP), un psychologue (0.3 ETP), une orthophoniste (0.2 ETP), un cadre de santé (0.5 ETP) et une assistante sociale (0.3 ETP). Une analyse portant sur cinq cent vingt patients hospitalisés dans l’unité montre une durée moyenne de séjour de 8.6 jours et pour des personnes d’âge moyen de 80.9 ans (44.6% d’hommes). Les cinq classes de diagnostic principal les plus fréquentes sont la démence et les syndromes apparentés (67.6%) ; les troubles du comportement (11.9%), des pathologies neurologiques hors accident vasculaire cérébral (5.4%) ; des pathologies cardiovasculaires (5.4%) et des pathologies infectieuses (3.8%).

Mahmoudi R et al. Une unité de soins aigus pour les patients atteints de maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés : l’expérience rémoise. Neurologie Psychiatrie Gériatrie 2012 ; 12 : 230-236.