Unités cognitivo-comportementales
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En février 2011, la France comptait quarante-deux structures de ce type. Le Professeur Pierre Krolak-Salmon, responsable du Centre mémoire, de ressources et de recherche de Lyon présente celle de l’hôpital des Charpennes (Rhône) : « cette unité vise à apaiser les patients présentant des troubles du comportement aigus ; nous pouvons accueillir treize malades. Nous intervenons avant que le patient ne déclenche une crise importante qui l’amènerait aux urgences. L’objectif est qu’il puisse retourner chez lui ». En fonction de l’état du malade, cette prise en charge peut durer de trois à quatre semaines. Ces unités s’adressent à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, ou de maladies apparentées, capables de se déplacer, et présentant un trouble du comportement : hyperémotivité, hallucinations, troubles moteurs, agitation, troubles graves du sommeil.
Psychiatre, gériatre, neurologue, psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, infirmières s’investissent chaque jour pour offrir une prise en charge adaptée et individualisée. Quatre patients jouent à un jeu de société, sous l’œil attentif de deux infirmières. A côté, des patients viennent pour une séance de luminothérapie. « C’est important pour des malades qui, bien souvent, ne sortent que très peu ». L’unité propose des activités de réadaptation cognitive : repas thérapeutiques, chants en groupe, jeux d’adresse, soins d’esthétique, travaux manuels… « L’objectif est à la fois d’améliorer la qualité de vie, de réduire l’apparition des troubles du comportement », explique le Pr Pierre Krolak-Salmon. Le cahier des charges du plan Alzheimer 2008-2012 précise que « le programme a également pour intérêt majeur de diminuer l’utilisation des psychotropes sédatifs et de la contention ».
www.destinationsante.com, 29 décembre 2011.