Une personne ne se réduit pas à la démence
Société inclusive
« Il y a cinq choses que vous devriez savoir sur la démence :la démence n’appartient pas au vieillissement naturel ; la démence est causé par des maladies du cerveau ; ce n’est pas juste la perte de votre mémoire ; il est possible de bien vivre avec la démence ; une personne ne se réduit pas à la démence(there’s more to a person than the dementia) »: Ce sont les cinq messages de la nouvelle campagne de sensibilisation à la démence de la Société Alzheimer britannique. Trois personnes malades illustrent ces messages et témoignent : Poopal, soixante-seize ans, oublie un peu : « je ne dirais pas que je suis à 100% de mes capacités, peut-être 70% ». Il marche cinq kilomètres par jour et est heureux de sa vie de famille. Clarice, soixante-dix-huit ans, oublie beaucoup et dort peu. Elle doit tout écrire. Elle va au Café Alzheimer une fois par semaine. « Je pense que la démence est montrée du doigt. Je pense que les gens vous regardent de haut en disant : “c’est une folle”, ou quelque chose comme ça. Au café, tout le monde est au même niveau : qui vous êtes n’a pas d’importance (it does not matter who you are). J’aime le côté social et le personnel est fantastique ». Caroline a cinquante-cinq ans. Elle a dû s’arrêter de travailler en raison d’une maladie diagnostiquée il y a trois ans. Son travail en informatique lui manque. Musicienne, elle chante dans une chorale. « Je continue à conduire, en aucune façon je ne suis confinée à la maison. Je m’assure de continuer à utiliser mon cerveau. Je lis trois ou quatre chapitres d’un livre par jour. J’essaie de ne pas regarder la télévision durant la journée, mais j’aime Radio4. Et s’il fait un temps de cochon dehors, je regarde Sex and the City pour me faire rire. Nous avons des systèmes pour que je n’oublie rien. Nous avons un tableau blanc avec des pense-bêtes. Quand nous avons fini une tâche, nous collons une petite pastille à côté. Tony, mon compagnon, qui travaille toujours, me téléphone souvent pour me rappeler ce que j’ai à faire. Je fonctionne très bien, mais tout est contrôlé. Si je me retrouvais soudain à Trafalgar Square, je ne saurais pas quoi faire. C’est ce qui a été le plus surprenant avec la démence : je continue à faire ce que j’ai toujours fait. Je mène simplement ma vie (I’m just leading my life).
Alzheimer’s Society. 5 things you should know about dementia. Mai 2012.
http://alzheimers.org.uk/site/scripts/download.php?fileID=1362 (texte intégral).