Une maladie terminale ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 décembre 2008

Selon Susan Mitchell, professeur associé de médecine à l’Université médicale de Harvard (Etats-Unis), la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées sont rarement identifiées comme cause de décès par les médecins légistes. Cela souligne non seulement que ces maladies ne sont pas perçues comme mortelles, mais aussi que le nombre de décès liés à ces maladies pourrait être grandement sous-estimé : une étude portant sur cent soixante-cinq personnes au stade avancé de la maladie, décédées entre 2003 et 2007 dans la région de Boston, n’identifient la démence comme motif principal de décès que dans 16% des cas. Ne pas reconnaître la maladie comme terminale peut induire les familles à demander un traitement intensif qui n’est pas toujours nécessaire en fin de vie, selon le Pr Mitchell. Le Dr Claudia Kawas, professeur de neurologie, neurobiologie et comportement à l’Université de Californie à Irvine et membre du conseil scientifique de l’Association Alzheimer, n’est pas surprise de ces résultats, estime que le nombre de décès liés à la démence pourrait être deux à quatre fois plus élevés que celui déclaré, et souhaite le développement de statistiques plus précises sur ce sujet.
HealthDay , www.nlm.nih.gov health.usnews.com , 9 décembre 2008. JAMA . Wachterman M et al. Reporting dementia on the death certificates of nursing home residents dying with end-stage dementia. 10 décembre 2008.