Une licence professionnelle pour accompagner les aidants

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
15 octobre 2013

« Les réponses apportées par les associations et les bénévoles, bien que nécessaires, ne suffisent pas. Soutenir un aidant, ce n’est pas seulement lui proposer de participer à un groupe de parole. Chaque aidant est différent et a besoin d’une réponse adaptée. Une partie de cette aide doit donc être professionnalisée », explique Hélène Amieva, professeur de psychogérontologie à l’Université Victor-Segalen de Bordeaux. Cette Université a créé en 2009 une licence professionnelle, la licence pro T-C AP-SA, qui délivre un diplôme de technicien supérieur. L’objectif est de permettre une entrée immédiate sur le marché du travail. « Depuis trois ans, nous avons formé trois promotions de onze étudiants, triés sur le volet, tous issus de formations médico-sociales (psychologie, sociologie, BTS éducation, sciences sanitaires et sociales…). Nous recevons beaucoup de demandes mais nous sommes obligés d’opérer une sélection drastique. Nous évaluons les capacités à rédiger, à manier les idées, les concepts, la motivation et la formation initiale. Cette formation n’a pas vocation à être prolongée par d’autres idées. Les étudiants doivent en être conscients. » Pour Hélène Amieva, cette formation est confrontée à une double difficulté : d’une part la nécessité de se faire connaître, d’autre part la reconnaissance de ce nouveau métier par le milieu. « Aujourd’hui, les structures (CLIC, MAIA, plateforme…) sont focalisées sur l’aide aux malades. Ce n’est pas leur mission de s’occuper des aidants.

Ces nouveaux professionnels travaillent comme des sentinelles. Ils doivent être capables de percevoir les premiers signaux d’alarme et d’intervenir efficacement, de mettre en réseau, et ce y compris à domicile. »

www.agevillagepro.com, 30 octobre 2013.