Une éthique pour les pratiques soignantes (2) Décembre 2009

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 décembre 2009

Pour Marcel Baudy, directeur de soins à l’hôpital Corentin Celton d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), il est indispensable qu’un soignant sache ce qu’il faut faire ou ne pas faire dans la prise en charge des personnes atteintes de démence : des gestes inadaptés peuvent les agresser, voire les bloquer. « Il faut ainsi mettre en commun les compétences de l’ensemble des équipes soignantes afin de faire face à l’impuissance ressentie. Il s’agit autant de cohérence dans la suite des actions proposées à la personne soignée que de savoir-faire et de transmission d’un descriptif précis du trouble aux membres de l’équipe ». « Il est facile, devant un sujet dont le discernement défaille, d’oublier jusqu’aux plus élémentaires de ses droits. Le risque est alors d’esquiver la relation et de ne pas suffisamment écouter pour comprendre l’attente du malade. Respecter la dignité du patient atteint de la maladie d’Alzheimer revient à le considérer comme une personne en satisfaisant ses besoins affectifs et relationnels (par les gestes, les attitudes, les paroles) et son besoin d’autonomie, en évitant tout comportement infantilisant ».

Soins Gérontologie, novembre/décembre 2009.