Un médicament peut-il améliorer la capacité de communication ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2009

Les difficultés de communication sont fréquentes chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais il existe peu d’outils pour l’évaluer. Une équipe internationale, composée de chercheurs de l’Université de New York (Etats-Unis), de l’Université de Düsseldorf (Allemagne), du CHU de Nice, de l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), des laboratoires Merz (Allemagne) et de l’Université McGill de Montréal (Québec), a développé une échelle rapide (quinze minutes) pour évaluer le langage des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cette échelle (SIB-L : severe impairment battery language scale) comprend vingt-et un items, et peut être utilisée dans les essais cliniques pour évaluer la capacité à communiquer et les effets éventuels d’un traitement sur cette capacité. Dans un second article, cette échelle est appliquée dans une étude rétrospective, portant sur huit cents personnes au stade modéré à sévère de la maladie, incluses dans des essais cliniques observant les effets de la mémantine (20 mg/jour). Après six à sept mois de traitement, une amélioration clinique significative du langage est observée chez 25.4% des personnes traitées contre 10.8% des personnes non traitées, et une détérioration clinique est observée chez 32.8% des personnes traitées, contre 60.0% des personnes non traitées.

Alzheimer’s and Dementia. Ferris S. Ihl H, Robert P, Winblad B. Gatz G. Tennigkeit F, Gauthier S. Severe impairment battery language scale : a language assessment tool for Alzheimer’s disease patients. Septembre 2009. Alzheimer’s and Dementia. Ferris S. Ihl H, Robert P, Winblad B. Gatz G. Tennigkeit F, Gauthier S. Treatment effects of memantine on language in moderate to severe Alzheimer’s disease patients. Septembre 2009.