Un mardi sur deux, de Christian Dalimier

Société inclusive

Date de rédaction :
25 octobre 2016

Dans cette pièce jouée au Théâtre des Riches Claires de Bruxelles, « Madeleine est un vieux papillon enfermé derrière une vitre », écrit Bernard Roisin de L’Écho. « Madeleine voit sa vie partir en lambeaux, enfin les souvenirs de sa vie, elle qui parfois se fige en plein vol, son regard hagard se perdant dans les précipices qui peuplent désormais son cerveau. Madeleine se souvient de son passé de chenille, régresse en enfance, et alors que le présent s’étiole, se raccroche au passé des jeunes années, pourtant si lointain, comme Alice s’accroche aux vieux meubles en s’abîmant dans le puits du temps. Perdue dans cette mer de l’intranquillité, cette naufragée de la mémoire n’est pas toujours seule : un mardi sur deux, Évelyne lui porte secours, vient bénévolement la voir, et la regarde chuter un peu plus dans cet inexorable trou noir. La jeune femme se bat pour sa part avec l’irrémédiable oubli qu’elle souhaiterait pouvoir atteindre : celui de l’amour ardent qu’elle a connu et qu’elle ne parvient pas à effacer. Et tandis que la mémoire des petits bonheurs, de l’amour de la vie s’évapore peu à peu pour l’une, celle de la vie de l’amour s’incruste pour l’autre. »