Un diagnostic, à quoi bon ?
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La personne malade n’y peut rien : méconnaître ses troubles (l’anosognosie) fait partie de sa maladie. Mais « l’entourage banalise longtemps, jusqu’au signe qui lui paraît vraiment pathologique », observe le Pr Dubois, défenseur d’un diagnostic précoce au moment opportun, dès qu’une plainte est exprimée. « Il faut se mobiliser le plus tôt possible et considérer une plainte de mémoire aussi sérieusement qu’une douleur au ventre ». Savoir permet de déployer l’accompagnement adéquat pour que la personne malade puisse rester le plus longtemps possible à domicile. La maladie peut durer plus de dix ans. Si rien ne réparera le cerveau, « on peut au moins maintenir la joie de vivre ici et maintenant », explique Christophe Trivalle, chef du service de soins de suite et réadaptation Alzheimer à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).
Le Particulier Santé, octobre 2017.