Un consentement assisté pour une décision partagée (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le concept d’autonomie relationnelle permet de mieux comprendre la légitimité du cercle familial et amical à participer aux décisions concernant une personne vulnérable, poursuit la gériatre. « La mise en œuvre d’un consentement assisté suppose cependant qu’un soignant puisse expliquer à l’entourage ce qui lui est demandé : non de consentir pour autrui (consentement substitué) ni de donner son propre avis par rapport aux conséquences éventuelles sur eux-mêmes en tant qu’aidant, mais bien un rôle d’aide à la décision, de conseil. Le proche peut aussi témoigner que tout a été fait pour impliquer autant qu’elle le souhaitait ou le pouvait la personne dans la décision, et qu’elle a donné son assentiment. Si un support écrit est utilisé pour le consentement, celui-ci pourrait être co-signé par le patient et son proche. « Notre travail auprès des gestionnaires de cas a montré que ces professionnels pratiquaient fréquemment cette co-signature, alors même que le formulaire d’entrée en gestion de cas ne prévoyait pas cette possibilité », précise Aline Corvol.
Corvol A. Du consentement dit « libre et éclairé » à la décision partagée. Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer, avril 2014. www.espace-ethique-alzheimer.org/(texte intégral).