Troubles oculaires et auditifs : des fenêtres sur la démence ?

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Date de rédaction :
16 avril 2011

Des marqueurs précoces potentiels de la neurodégénérescence tels que des signes moteurs subtils, une discrimination réduite des couleurs, des troubles olfactifs et des anomalies de l’irrigation cérébrale sont observés dans certains troubles du sommeil (mouvements oculaires rapides sans cause apparente, facteur de risque pour la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy). Une étude pilote du centre d’études avancées en médecine du sommeil de l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (Québec), portant sur vingt personnes atteintes de ces troubles et vingt personnes sans troubles, précise les zones affectées. L’hippocampe est affecté, ainsi que des zones voisines impliquées dans les fonctions olfactives.

Dans l’œil, les neurones de la tête du nerf optique sont visibles lors d’un simple examen, et les ophtalmologistes peuvent en mesurer facilement l’épaisseur. En Israël, l’unité de neuro-ophtalmologie du centre médical Sourasky de Tel-Aviv, dans une étude portant sur vingt-quatre personnes atteintes de déficit cognitif léger, trente personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et vingt-quatre personnes sans troubles cognitifs,  montre que l’épaisseur de la rétine est significativement réduite chez les personnes atteintes de déficit cognitif et de démence par rapport au groupe témoin, ce qui reflète la perte de neurones du nerf optique.

Vendette M et al. Brain perfusion and markers of neurodegeneration in rapid eye movement sleep behavior disorder. Mov Disord, 3 mai 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21542022. Kesler A et al. Retinal thickness in patients with mild cognitive impairment and Alzheimer’s disease. Clin Neurol Neurosurg, 29 mars 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21454010.