Troubles du sommeil, troubles du comportement et risque de démence : quel lien ?

Recherche

Date de rédaction :
26 mars 2016

Une méta-analyse menée par Katie Almondes, du département de psychologie de l’Université de Rio (Brésil), regroupant les résultats de cinq études prospectives de cohorte portant au total sur cinq mille deux cents personnes, montre que l’insomnie est associée à un risque accru de 53% de développer une démence. Le repérage et la prise en charge de l’insomnie doivent s’inscrire dans les études sur la prévention de la démence, suggèrent les auteurs.

Au Japon, une étude multicentrique rétrospective menée par Yosunobu Kabeshita, du centre médical du sommeil de l’hôpital universitaire d’Osaka, auprès de sept cents personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, montre que 21% présentent des troubles du sommeil. Au stade très précoce de la maladie d’Alzheimer (clinical dementia rating=0.5), quatre troubles du comportement apparaissent chez les personnes atteintes de troubles du sommeil : anxiété, euphorie, désinhibition, comportement moteur aberrant.

Almondes KM et al. Insomnia and risk of dementia in older adults: Systematic review and meta-analysis. J Psychiatr Res 2016; 77: 109-115. Juin 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27017287. Kabeshita Y et al. Sleep disturbances are key symptoms of very early stage Alzheimer disease with behavioral and psychological symptoms: a Japan multi-center cross-sectional study (J-BIRD). Int J Geriatr Psychiatry, 21 mars 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27001907.