Trente ans de génétique sur la maladie d’Alzheimer
Échos d'ailleurs
Pour L Bertram et RE Tanzi, du Centre de recherche en génétique du vieillissement duMassachusetts General Hospital (Charlestown, Etats-Unis), qui publient une revue systématique de la recherche depuis trente ans, les déterminants génétiques de la maladie d’Alzheimer restent un sujet encore « insaisissable » (elusive) , malgré l’identification de trois gènes responsables des formes familiales de la maladie d’Alzheimer (gènes codant pour le précurseur de la protéine amyloïde), des gènes de la préséniline et du gène codant pour l’apolipoprotéine E (APO E), dont la mutation constitue un facteur de risque génétique. Plus de cinq cents différents gènes ont été proposés au cours des trois dernières décennies comme pouvant être impliqués dans la maladie d’Alzheimer. La méta-analyse systématique n’en retient qu’une vingtaine, ayant des effets modestes mais significatifs sur le risque de développer la maladie. Une analyse sur l’ensemble du génome humain, utilisant mille quatre cents échantillons provenant de quatre cents familles, révèle des sites potentiels de susceptibilité génétique autres qu’APOE. Si l’identité des gènes impliqués dans ces régions du génome reste à préciser, l’étude a identifié au moins un nouveau gène dont la mutation modifierait l’âge de survenue de la maladie.