Travail social : quelle formation, quelle recherche ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mars 2012

Création de Hautes écoles en sciences sociales, promotion de la recherche et refonte de l’architecture des diplômes : telles sont les ambitions de l’Unaforis (Union nationale des associations de formation et de recherche en intervention sociale). Les Hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé (Hepass), qui pourraient voir le jour à l’horizon 2014, devraient proposer des cursus de formation allant du niveau V (aides médico-psychologiques, aides-soignantes…) au doctorat, avec une délégation de certification. L’inscription de ces formations dans l’enseignement supérieur est-elle un risque ou une contrepartie ? Pour Diane Bossière, directrice générale de l’Unaforis, « un risque serait d’affaiblir ce qui fait une des spécificités des formations en travail social, c’est-à-dire l’alternance intégrative, qui conjugue apports théoriques et pratique professionnelle accompagnée, dans le cadre des stages. C’est la clé du processus de professionnalisation des travailleurs sociaux par la transmission des attitudes, des habiletés techniques et des valeurs des métiers ». Autre sujet sensible : les diplômes en travail social ne sont toujours pas reconnus en tant que licence ou master de l’enseignement supérieur. Quant à la recherche en travail social, « le dispositif est dispersé et mal connu. Il manque de moyens et, dans certains cas, de méthode ». Une conférence de consensus devra identifier quel type de recherche en travail social développer, et par conséquent quel type de doctorat créer, car ce maillon essentiel manque encore dans la filière. 

Direction(s), mars 2012.