Transfusion de sang jeune : les réactions scientifiques
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Pour la revue scientifique Nature, il existe une controverse scientifique quant au bien-fondé de cette démarche chez l’homme, « les molécules actives dans le plasma pouvant éventuellement conduire à ces effets allégués n’étant pas encore connues. » Alkahest prévoit de mener un deuxième essai, sur un effectif plus grand, en utilisant un plasma fractionné contenant moins de molécules différentes. Irina Conboy, neurologue à l’Université de Californie à Berkeley, qui avait obtenu en 2005 une amélioration des fonctions cardiaques et cérébrales chez la souris, estime que les effets observés sont probablement coordonnés par une interaction complexe de facteurs sanguins, qui demandent à être mieux étudiés avant de passer aux études cliniques. « Nous ne connaissons pas les fondements scientifiques pour faire un tel essai », explique-t-elle. « Les effets du sang jeune sur la cognition n’ont jamais été répliqués par une autre équipe, et aucun test n’a été mené chez la souris. » La chercheuse prévient aussi que l’exposition répétée à du plasma étranger pourrait poser des problèmes de sécurité chez les receveurs, l’hyperactivation de leurs systèmes immunitaires pouvant conduire à des maladies auto-immunes ou inflammatoires.
Abbott A. Infusions of young blood tested in patients with dementia. Nature, 1er novembre 2017. www.nature.com/news/infusions-of-young-blood-tested-in-patients-with-dementia-1.22930, 1er novembre 2017.