Toute une histoire : mon conjoint souffre de la maladie d’Alzheimer, sur France 2 (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
23 mai 2015

« Nos invités sont tous des victimes directes ou indirectes de la maladie d’Alzheimer car c’est en couple qu’ils ont décidé de faire face au diagnostic. Ils vont nous dévoiler à quel point cette maladie a bouleversé leur vie à deux alors qu’ils étaient encore dans la force de l’âge, et comment elle a mis à l’épreuve l’amour qui les unissait à leur conjoint, désormais différent de celui qu’ils ont connu dans le passé. Qu’ils vivent toujours ensemble ou que le conjoint malade ait été placé ou soit décédé, nos invités ont tout fait pour continuer le plus longtemps possible à vivre normalement, malgré le fait que les symptômes soient devenus au fil du temps de plus en plus envahissants », écrit Sophie Davant,  qui a décidé de donner la parole aux conjoints de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans son émission Toute une histoire, le 10 juin 2015 à 14 heures sur France 2. Bernard Rombeaut, président de France Alzheimer Rhône, témoigne : « nous étions quatre invités, un panel couvrant le parcours Alzheimer : une conjointe de Belgique dont le mari est en institution, un couple de Rodez dont l’épouse est une jeune malade Alzheimer de cinquante-quatre ans, Bernard Rombeaut avec son parcours à domicile de treize années, Cécile Huguenin dont l’époux est décédé et qui a écrit le magnifique “Alzheimer mon amour”. Nous avions un médiateur très pertinent, le Dr Bérard, directeur adjoint de la Fondation Médéric Alzheimer. » Bernard Rombeaut a jugé l’émission « intéressante par la diversité des parcours, la qualité de la préparation de l’équipe de production et bien sur le professionnalisme de Sophie Davant. Il est très rare que des aidants familiaux aient droit à la parole et à l’image, celles-ci étant plutôt réservées à des gériatres et des psychologues. C’est un motif supplémentaire pour y prêter attention. » Pour Alain Bérard, médecin de santé publique, « la maladie reste encore fortement taboue. On a honte d’en parler, et la période où on enfermait le grand-père lorsqu’on se réunissait en famille ou avec des amis n’est pas si loin que cela. Ce n’est pas du grand-père dont il faut avoir honte, c’est des comportements indignes que l’on peut avoir. On n’en parle pas suffisamment, on n’ose pas : c’est pourquoi je suis très admiratif et très reconnaissant aux personnes sur le plateau d’oser venir présenter leur témoignage et répondre aux questions que les téléspectateurs peuvent se poser et qu’ils n’osent pas verbaliser. »