Thérapie familiale

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 novembre 2008

Certains couples apparaissent particulièrement en souffrance, non seulement du fait de la maladie de la mémoire de l’un des deux, mais aussi en raison de la dépression ou de la santé physique du conjoint. Ces couples, qui peuvent avoir quarante à cinquante ans de vie commune, voient la dynamique de leurs échanges fortement ébranlée. Ils peuvent consulter ensemble dans une structure pratiquant une approche systémique. A l’hôpital Broca, c’est toute la famille qui peut être conviée à des entretiens thérapeutiques après l’annonce d’un diagnostic de maladie d’Alzheimer. la survenue de la maladie peut provoquer une série de réactions psychologiques inadaptées et/ou de conflits. Or une bonne communication à l’intérieur de la famille est nécessaire pour prendre des décisions sur les aides extérieures à mobiliser et, éventuellement, éviter les attitudes de rejet du parent malade. Aussi, depuis 2006, certaines familles peuvent se voir prescrire une thérapie familiale par le médecin de la consultation mémoire, une thérapie courte (cinq séances de quarante-cinq minutes) et gratuite, animée par deux thérapeutes, qui réunissent la personne malade, son conjoint, ses enfants et petits-enfants. Il ne s’agit pas de traiter les membres de la famille, mais le groupe familial dont l’équilibre a été pulvérisé par l’arrivée de la maladie, selon Inge Cantegreil-Kallen, thérapeute : « le fait même que les malades participent à la thérapie, quel que soit le stade de leur pathologie, change leur statut : ce sont des sujets réintégrés à leur famille ».
Actualités sociales hebdomadaires, 21 novembre 2008.