Tests neuropsychologiques ou imagerie cérébrale ?
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Pour Ben Schmand, professeur de neurologie au centre médical académique de l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas), les scores obtenus sur les échelles globales de cognition et de comportement utilisées pour mesurer la sévérité du déficit cognitif léger et de la maladie d’Alzheimer sont relativement insensibles au changement. Il faut donc recruter de nombreux patients dans les essais cliniques pour détecter des effets des médicaments. La mesure de l’atrophie cérébrale en imagerie par résonance magnétique (IRM) a donc été suggérée comme méthode alternative. Dans une étude menée auprès de vingt-huit personnes sans troubles cognitifs et trente-quatre présentant un déficit cognitif, les chercheurs ont comparé les tests neuropsychologiques (cinq tests de mémoire, de fonctionnement exécutif et de fluence verbale) et l’imagerie par résonance magnétique (atrophie de l’hippocampe, épaisseur corticale) pour suivre la progression du déficit cognitif léger et de la maladie d’Alzheimer. Les tests neuropsychologiques apparaissent mieux adaptés que l’imagerie pour le suivi de la maladie : pour détecter une réduction de 50% de la progression, il faut 131 patients lorsqu’on mesure l’atrophie de l’hippocampe, 488 lorsqu’on mesure l’épaisseur du cortex et seulement 62 lorsqu’on utilise des tests neuropsychologiques.
Schmand B et al. Responsiveness of Magnetic Resonance Imaging and Neuropsychological Assessment in Memory Clinic Patients. J Alzheimers Dis, 28 janvier 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24473187.