Tests génétiques vendus au grand public

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Date de rédaction :
22 octobre 2015

Deux ans après avoir été forcée par l’Agence américaine des médicaments (FDA) à cesser la commercialisation de kits d’analyse d’ADN [acide déoxyribonucléique, porteur du patrimoine génétique d’un individu] pour déterminer des risques de maladies, la société 23andMe a obtenu le feu vert pour vendre de nouveaux tests au public. Un nouveau cadre réglementaire défini par la FDA autorise la vente directe de tests génétiques aux consommateurs. Ces nouveaux kits permettront aux clients de savoir s’ils sont porteurs de mutations génétiques pouvant fortement accroître le risque que leurs enfants soient atteints de certaines maladies. Les tests fourniront des informations sur trente-six maladies, dont la mucoviscidose. La firme a doublé le coût de son service, qui est passé de 99 à 199 dollars. 23andMe, qui compte Google parmi ses investisseurs, faisait valoir le droit de tous à connaître directement ses propres informations génétiques sans passer par un médecin. Mais en novembre 2013, la FDA avait mis fin à ses premiers succès commerciaux en ordonnant à la start-up [jeune entreprise à fort potentiel de croissance] de cesser son activité « médicale » en interdisant à 23andMe de livrer des prédictions sur les prédispositions à des maladies ou les réponses à des médicaments. La FDA s’inquiétait alors « des conséquences potentielles sur la santé » de résultats faussement positifs ou faussement négatifs. En cas de résultat faussement positif, une personne pourrait être amenée à entreprendre des traitements ou des examens pour tenter de détecter le risque de maladie. Un test faussement négatif pourrait au contraire conduire la personne à ignorer l’existence d’un vrai risque. Les nouveaux tests n’offrent donc plus d’évaluation de risque de cancer, de maladies cardio-vasculaires, de diabète ou de maladie d’Alzheimer qui posaient problème à la FDA. En France, ces analyses du génome pour convenance personnelle sont interdites, rappelle Le Monde.

AFP, Le Monde, 22 octobre 2015.