Test de rétention visuelle
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Le test de rétention visuelle de Benton, mis au point en 1955, a été initialement conçu comme une tâche de reproduction où le sujet a pour consigne de reproduire après un délai plus ou moins long des figures géométriques préalablement présentées, rappelle Hélène Amieva, de l’unité INSERM U897 à l’Université Victor Segalen-Bordeaux 2. La popularité de cet outil est en partie due au fait qu’il existe trois formes alternatives permettant un usage répété du test : la reproduction immédiate, les choix multiples ou la simple reconnaissance de la figure à mémoriser parmi d’autres. Le test de reconnaissance évalue la mémoire de travail visuo-spatiale, un système mnésique particulièrement sensible aux effets de l’âge. La passation est rapide (environ 5 minutes) et facilement standardisable. En outre, si on la compare aux formes de reproduction, la forme reconnaissance du test de rétention visuelle de Benton a l’avantage de s’affranchir des problèmes visuo-moteurs et de dextérité manuelle, courants chez les personnes âgées et pouvant donner lieu à des résultats difficilement interprétables. « Sa facilité d’administration, sa rapidité, ainsi que l’existence de normes françaises récentes recueillies auprès d’une population gériatrique font de ce test un outil d’évaluation des capacités mnésiques facile à utiliser en complément d’épreuves de mémoire verbale, en particulier auprès de sujets âgés présentant une plainte mnésique. Une analyse issue de l’étude PAQUID a en effet illustré l’intérêt de ce test dans l’évaluation des troubles apparaissant au cours de la maladie d’Alzheimer dans la mesure où les performances sont diminuées neuf ans avant un diagnostic de démence de type Alzheimer », explique Hélène Amieva. Ce test n’est pas considéré comme suffisant dans l’évaluation des déficits mnésiques survenant au cours de la démence mais doit être utilisé en complément d’autres épreuves, en particulier des épreuves de mémoire épisodique