Technologies : un monde sourd à la dépendance ? (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
15 février 2013

La polémique lancée par le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Claude Delarue, alimente le débat sur les technologies de la dépendance. Les industriels profitent de l’opportunité pour communiquer. Dans Le Cercle des Échos, Alexandre Chaverot, président de la société Avidsen, qui évoque « un monde sourd à la dépendance », écrit : « géolocaliser les malades d’Alzheimer ne suffit pas à régler les nombreux problèmes de sécurité au quotidien des personnes dépendantes, comme une chute, un robinet laissé ouvert ou une prise de médicaments oubliée ». « Avec des objets connectés appropriés, c’est l’habitat qui s’adapte à chacun et non plus l’inverse. Vous créez ainsi, très simplement, selon des scénarios de vie sur mesure, les conditions indispensables pour faciliter, dans la maison et à distance, le quotidien des personnes en perte d’autonomie et leur maintien à domicile en toute sécurité. Par exemple, pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, une sortie inopinée, une absence prolongée ou l’absence d’ouverture de l’armoire à pharmacie, sont automatiquement détectées et signalées par SMS (short message service) aux enfants, aux petits-enfants, aux voisins. Il est possible aussi d’installer des détecteurs de gaz ou de fuite d’eau qui alertent l’occupant, ou son entourage à distance. Les progrès de la domotique et des objets connectés, enfin accessibles au plus grand nombre, ouvrent des perspectives bien plus innovantes et intéressantes sur le plan éthique qu’un simple “mouchard” pour prévenir dès aujourd’hui ce genre de drame en particulier, et permettre, en général, à toute personne en perte d’autonomie de continuer à vivre dans son cadre habituel, en toute sécurité ». Pour l’industriel, une fois connectés, tous les équipements de la maison « deviennent intelligents et bienveillants ».