Technologies : qui s’intéresse aux besoins des utilisateurs ? (2)

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Date de rédaction :
25 mars 2011

Les technologies doivent donc répondre aux besoins. Mais comment les définir ? Yves-Armel Martin, directeur du centre Erasme de Lyon, définit deux axes fondamentaux : privilégier la relation humaine et tenir compte de l’acceptabilité. « Il faut chercher un bénéfice pour l’ensemble des acteurs », pour qu’ils aient le sentiment de gagner à l’innovation.

En l’absence d’un label national établissant un référentiel d’évaluation des technologies d’aide, de nombreuses expérimentations locales se multiplient, avec plus ou moins de visibilité et de légitimité. Les industriels tentent d’autoréguler l’offre : en février 2011, l’ASIPAG (association solutions innovantes pour l’autonomie et gérontechnologies) a ainsi lancé son propre label. Pour Richard Saccone, président de Link Care Services et président de l’ASIPAG, « personne ne s’occupe des usagers. Il existe déjà des labels sur les critères techniques des nouvelles technologies, mais aucun ne s’intéresse aux usages réels ». L’initiative vise également une communication auprès du grand public. Quelle légitimité accordera celui-ci au nouveau label ? « Conçu par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, il risque d’être perçu comme une action de marketing », estime Bruno Charrat, directeur du centre national référence santé à domicile et autonomie (CNR-Santé) à Nice, créé fin 2009 par le ministère de l’Industrie, qui coordonne plusieurs équipes d’expertise et met en place de nouveaux protocoles d’évaluation.