Technologies d’assistance à domicile : comment les questions sont-elle abordées dans d’autres pays ? (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’éthique doit se relier aux usages. La situation appelle-telle une technologie ? Une haute technologie ou une technologie banale ? Les conséquences possibles doivent être évaluées de manière globale, avec un fil conducteur : nous poserions-nous la question si la personne n’&était pas atteinte de démence ? Il convient de remettre la personne au centre, de lui donner la possibilité de choisir, qu’elle soit et reste le premier bénéficiaire et de mettre en place des solutions proportionnées et adaptées à l’évolution des besoins. Il faut parfois arbitrer entre des valeurs auxquelles nous sommes également attachés : pour retrouver une personne égarée, nous devons l’étiqueter (tagging) et la pister (tracking). Enfin, l’éthique doit être présente dans le développement des technologies. Au plan de la méthode, il faut partir d’une analyse des besoins, évaluer les technologies sur le long terme, en situation écologique, et associer les futurs usagers dès la phase de conception. Plusieurs directions de recherche émergent : continuer à utiliser les technologies existantes, rendre la vie plus facile et plus sûre, et réfléchir à une éthique des besoins et une éthique du désir autour des technologies de loisir. Des pièges existent : la technologie peut créer un faux sentiment de sécurité ; il n’y a pas de solution unique, applicable à toutes les situations ; la technologie (n’) est (qu’) une aide parmi d’autres. La technologie doit être démystifiée, et le débat éthique démocratique encouragé.
Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer. Colloque national « La maladie d’Alzheimer et les nouvelles technologies : enjeux éthiques et questions de société ». Cité des Sciences et de l’industrie, Paris, 2-3 décembre 2011. www.espace-ethique-alzheimer.org.