Tablettes numériques Avril 2012

Société inclusive

Date de rédaction :
16 mars 2012

L’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (Québec) va lancer un projet-pilote visant à stimuler les aînés en perte sévère d’autonomie à l’aide de tablettes numériques. Ce projet dénommé Jouka est d’abord une histoire de famille, celle de Chantal Gariépy qui souhaitait redonner un peu de plaisir à sa mère Anita âgée de quatre-vingt-treize ans et atteinte de la maladie d’Alzheimer en phase terminale. « Lorsqu’on est dans cet état, on ne jouit plus des mêmes loisirs que tout le monde et on ne s’exprime plus par la parole », explique-t-elle. Ancienne designer industriel et infographiste, elle a tout de suite vu dans les tablettes numériques un outil potentiel : « Maman a longtemps eu le dessin comme loisir, je lui ai donc trouvé des applications faisant appel à ce goût, a-t-elle raconté. Et même si elle n’a plus de mémoire, elle s’en sert, car les couleurs lui évoquent quelque chose. » Forte de ce constat, elle a fait le test sur d’autres usagers de l’Institut, avec toutes sortes d’applications, certaines qui stimulent et d’autres qui relaxent, certaines visuelles, d’autres musicale. L’application de « feu de foyer », qui rappelle le passé, est très appréciée des aînés. Devant le succès rencontré, Chantal Gariépy a obtenu le feu vert de l’Institut pour monter un projet-pilote. « Nous possédons une douzaine de tablettes, a-t-elle indiqué. Nous prévoyons de former quelques aidants et bénévoles de l’Institut, puis d’organiser une centaine d’animations dans l’année afin d’offrir ce service à environ trois cents usagers. Enfin, quelques chercheurs étudieront notre méthode pour voir quel bienfait on peut en tirer.» Le ministère des Aînés a promis une subvention de 45 800 dollars (34 613 euros).

http://fr.canoe.ca, 25 mars 2012.