Subalterne, personne ou citoyen ?
Échos d'ailleurs
Jane Gilmour, docteur en sciences infirmières et Tula Branelly, docteur en sciences de santé mentale, chargées de cours à l’Université Massey de Wellington (Nouvelle-Zélande), ont étudié les représentations de la démence chez les professionnels de santé. Jusqu’à une époque récente, dans les discours des médecins et des infirmières, les personnes atteintes de démence étaient considérées comme subalternes : marginalisées et réduites au silence (silenced). L’intégration des représentations contemporaines mettant en avant la personne (personhood) et la citoyenneté dans l’exercice du métier permet d’ouvrir des espaces de changement dans les styles de prise en charge. Privilégier la personne permet de la mettre au centre de réseaux sociaux et de s’intéresser à ses expériences et ses relations. Respecter la citoyenneté implique de remettre en question la discrimination et la stigmatisation : une approche de soins infirmiers fondée sur les droits requiert d’être à l’écoute et de pouvoir répondre aux besoins de la personne atteinte de démence.
Gilmour JA et Brannelly T. Representations of people with dementia – subaltern, person, citizen. Nurs Inq 2010 ; 17(3) : 240-247. Septembre 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20712662.