Stimulation cognitive en EHPAD
Recherche
La stimulation cognitive est un type d’intervention non pharmacologique initié en France à l’hôpital Broca et à la Fondation nationale de gérontologie à la fin des années 1980. Elle désigne la sollicitation méthodique des fonctions cognitives, psychologiques et sociales, à travers une approche écologique, c’est-à-dire adaptée aux besoins réels de la vie quotidienne. Elle comporte deux volets, l’un s’adressant aux personnes malades, l’autre à leurs aidants naturels et/ou professionnels. Pour Jocelyne de Rotrou, du centre mémoire de ressources et de recherches de l’hôpital Broca de Paris, et Pierre Bert, de la direction médicale d’AREPA (association des résidences pour personnes âgées), la stimulation cognitive en EHPAD peut être organisée soit sous forme individuelle, soit sous forme collective, au sein de groupes homogènes de résidents constitués en fonction des résultats d’une évaluation initiale pluridisciplinaires (bilans neuropsychologique, sensoriel et locomoteur, autonomie, nutrition…) réalisée sous la responsabilité du médecin coordonnateur avec l’aide du médecin traitant. La stimulation cognitive est proposée au résident par le médecin coordonnateur, qui doit recueillir son accord et celui de ses proches. Le PASA (pôle d’activité et de soins adaptés de l’établissement, qui accueille pendant la journée les résidents souffrant de maladie d’Alzheimer avec des troubles modérés du comportement) peut être le lieu privilégié de la mise en place d’un programme de stimulation cognitive. Sous la responsabilité du médecin coordonnateur, la stimulation cognitive est mise en oeuvre par le personnel du PASA : psychologue, ergothérapeute, assistant de soins en gérontologie, psychomotricien ou personnel soignant de l’établissement. Le personnel doit être spécifiquement formé à l’évaluation, aux techniques de soins et de communication et aux traitements non médicamenteux de la maladie d’Alzheimer. Le programme de stimulation est adapté à l’évolution de l’état clinique de la personne malade.
Le Journal du médecin coordonnateur, octobre-décembre 2009.