Stimulation cérébrale profonde (2)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2010

Dans l’essai de phase I, des électrodes ont été implantées dans le cerveau de six patients sous traitement médicamenteux pendant une période de douze mois, et les zones cérébrales du fornix et de l’hypothalamus ont été stimulées en continu, avec un triple objectif : cartographier les zones du cerveau dont la fonction physiologique était modulée par la stimulation (par tomographie standard à basse résolution), évaluer si la stimulation pouvait corriger les altérations locales du métabolisme cérébral du glucose dans la maladie d’Alzheimer (tomographie par émission de positrons, PET-scan), et mesurer les effets de la technique sur la cognition.  Quels résultats ? La stimulation cérébrale profonde induit une activité neuronale dans le circuit de la mémoire, notamment dans le cortex entorhinal et de l’hippocampe, et active le « mode par défaut » du cerveau. Dans les zones pariétales et temporales, les chercheurs constatent une augmentation du métabolisme du glucose, indiquant un niveau plus élevé d’activité cérébrale, ce qui veut dire que ces zones peuvent âtre utilisées et activées. Au plan cognitif, certains patients ont amélioré leur score. Selon le Dr Lozano, la stimulation cérébrale profonde agirait en réactivant les circuits cérébraux les moins endommagés, responsables du fonctionnement cognitif.

Medline Plus, 13 août 2010. Laxton AW et al. A phase I trial of deep brain stimulation of memory circuits in Alzheimer’s disease. Ann Neurol, 4 août 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20687206.