Sous-diagnostic des démences : quels freins à la participation des généralistes ?
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« Les causes d’un éventuel sous-diagnostic des démences dans la population sont en partie connues et multiples. Elles sont liées aux difficultés de la reconnaissance de la maladie en raison de ses caractéristiques sémiologiques [ses signes et symptômes], à l’image de la maladie dans la population, à l’attitude des médecins face à la maladie, à leur manque de confiance dans les thérapeutiques et enfin, au manque de lien et de coordination entre le champ social et le champ sanitaire. De plus, il est nécessaire d’analyser maintenant les connaissances et les opinions des personnes malades, de leurs familles et de leurs aidants sur le concept, l’utilité et les risques d’un diagnostic précoce », écrit la Fondation Plan Alzheimer. « L’implication des médecins généralistes reste un point particulièrement méconnu qu’il est indispensable d’étudier : quelles sont leurs opinions, leurs connaissances et leurs pratiques sur le moment et la méthode du diagnostic, ainsi que sur les conséquences d’une probabilité positive ou négative d’évoluer de troubles discrets vers une perte progressive de l’autonomie, dans un délai quasi-impossible à préciser ? Quels sont les freins à l’implication des médecins généralistes dans ce débat et les modalités d’incitation à mettre en œuvre pour qu’ils y participent ? Un des défis pour les sciences sociales est de suivre, avec le moins de décalage possible, les effets et conséquences des progrès des connaissances scientifiques de la maladie, sur les représentations et les pratiques tant profanes que professionnelles », dans leurs manifestations organisationnelles, financières, individuelles et familiales ou sociales.
Fondation Plan Alzheimer, 14 janvier 2013. www.fondation-alzheimer.org/node/378.