Sortir les personnes âgées du ghetto

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
15 février 2013

Pour Luc Broussy, « c’est au niveau du quartier que le maintien des liens sociaux doit se faire. Les géographes ont montré qu’en ville une personne âgée se déployait dans un rayon de cinq cents mètres. C’est là que se joue le défi de la lutte contre l’isolement social, notamment grâce à la proximité des commerces et des services publics. C’est aussi au niveau du quartier que se déploieront les offres de logements intermédiaires entre le domicile et l’EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ». Luc Broussy propose la création de « résidences-plateformes de quartier » qui regrouperaient logements, animation, restauration, services d’aide à domicile, accueil de jour, SSIAD (services de soins infirmiers à domicile, ateliers-mémoire… Ces plateformes de quartiers ne peuvent pas constituer un ensemble standard que l’on duplique sur tout le territoire mais doivent s’adapter aux besoins précis recensés dans une ville ou un quartier Il propose « que ces projets ne passent pas par le filtre d’appels à projets formatés et qu’ils puissent bénéficier d’une enveloppe globale de financement qui ne soit pas la simple superposition des enveloppes SSIAD, accueil de jour etc… Il faut quasiment créer une nouvelle catégorie d’établissement dans la loi 2002-02 ». Est-ce un simple « relookage » des foyers-logements ? interroge Agevillage. Luc Broussy veut « en finir avec les foyers logements des années 1960 », propose que les Conseils généraux recensent l’ensemble des logements-foyers et identifient « ceux qui sont adaptés, ceux qui peuvent évoluer et ceux qui devront fermer ou s’orienter vers une autre destination ». Luc Broussy pense cependant que « l’avenir appartient aux plates-formes de quartier, qui mêlent plusieurs types de services mais aussi aux résidences seniors situées en centre-ville ». Quant au label « ville amies des aînés » (concept de l’Organisation mondiale de la santé de 2006), il estime qu’il doit se substituer au label « villes fleuries » : « ce qu’on fait pour les fleurs, on peut le faire pour les personnes âgées, non ? ».

www.agevillagepro.com, 11 mars 2013.