Solidarité pour l’autonomie : concilier droit commun et réponses personnalisées (3)
Droit des personnes malades
Alain Cordier, président de la CNSA de 2005 à 2009, invite l’organisation à « toujours prendre le chemin de penser et d’agir autrement, parce que la perte d’autonomie, comme la souffrance et la maladie, remet en cause tout ordre établi. Avoir envie d’être “subversif” ! Pour franchir toutes les formes de frontières qui séparent, là où il nous faut considérer le soin et le prendre-soin comme un seul soin, et chercher à ce que les compétences se coordonnent toujours mieux pour réduire les ruptures dans les parcours de vie. Pour concilier droit commun et réponses personnalisées, parce que, si le droit commun passe par l’équité, il s’exprime tout autant par des réponses personnalisées et non par des droits spécifiques. Pour porter haut le partage des convictions et la convergence des énergies, grâce à un croisement des expériences, à l’identification précise des divergences et à la reconnaissance affirmée de chaque point de vue. Pour assurer la réussite à la fois d’une gestion de proximité et d’un État stratège, par une assistance à la maîtrise d’ouvrage nationale et un appui à la maîtrise d’œuvre de proximité. C’est par cet autrement-là d’une politique publique que se verra un peu mieux le visage d’humanité de notre société, comme un éveil des consciences et un petit coin de ciel bleu pour beaucoup. »