Sexualité et démence : éthique appliquée aux pratiques
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
La sexualité des sujets âgés reste taboue. Pourtant, le besoin sexuel et d’intimité ne disparaît pas avec l’âge. La démence modifie souvent l’expression de cette sexualité, généralement sous forme d’une diminution du besoin et de l’activité sexuelle, plus rarement sous forme de troubles du comportement sexuel, qui sont alors source de gêne et de souffrance pour la famille ou l’équipe soignante. Le Dr Anne-Sophie Gillioz, du centre de gérontologie clinique Le Quimpéro-Hennebont du centre hospitalier Bretagne-Sud de Lorient (Morbihan), et ses collègues des services de gérontologie des CHU de Rennes et d’Amiens, proposent une réflexion éthique issue d’expériences cliniques de soignants sur la sexualité chez les personnes atteintes de démence, en évoquant quelques-unes des situations rencontrées.
Les auteurs soulignent « la nécessité de changer nos attitudes face à cet aspect de la pathologie, tout d’abord en osant aborder le sujet, et ensuite en privilégiant toujours une réflexion d’équipe, y associant au mieux la famille du patient, afin que la réponse apportée soit la plus adaptée possible au respect des individus, et non le fruit de préjugés individuels ».
Gillioz AS et al. Sexualité et démence. Pour une réflexion éthique issue d’expériences cliniques de soignants. Revue de Gériatrie 2011 ; 36(4) : 189-194.