Services d’aide et d’accompagnement à domicile : sont-ils prioritaires en cas de pénurie de carburant ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
12 mai 2016

Les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) doivent-ils être reconnus comme « prioritaires » au même titre que les services d’urgence et de soins en cas de pénurie de carburant ? Face aux difficultés d’approvisionnement des stations-service en France au mois de mai 2016, l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) a sollicité le cabinet de la secrétaire d’État aux personnes âgées afin qu’il relaie cette préoccupation à son homologue des transports et de l’énergie. Le ministère a répondu que la situation s’améliorait et que « la grande majorité des arrêtés de réquisition de stations-service, réservées aux usagers dits prioritaires, avaient été abrogés », mais sans aucune mention sur la possibilité donnée aux SAAD de demander à la préfecture d’être reconnues comme prioritaires. C’est le cas dans le département du Loiret, mais cela relève de la seule décision du préfet. Certains services à domicile passent des accords locaux avec les stations-service. Pour l’UNA, la question de la reconnaissance des SAAD en tant que services prioritaires devrait être tranchée par les services de l’État : « Pour beaucoup de nos usagers, ne pas avoir l’intervention de leur auxiliaire n’est pas envisageable, cela relève de l’urgence », insiste Laurent Dallongeville, directeur de l’association Bourg solidarité actions dans la Drôme. Pour Marie-Emmanuelle Matet, directrice de l’Union nationale ADMR, une reconnaissance de l’État serait importante pour les services à domicile, car cela montrerait « qu’ils sont essentiels. »

Actualités sociales hebdomadaires, 3 juin 2016.