Services à la personne : comment éviter la paupérisation des employés ? Mars 2009

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mars 2009

Selon Denis Clerc, économiste, fondateur du mensuel Alternatives Economiques et auteur du récent ouvrage « La France des travailleurs pauvres », les quatre vingt mille emplois créés dans le secteur des services à la personne en 2006 ont été des emplois de dix heures par semaine. Il remet en cause l’action publique qui, selon lui, bien qu’elle encourage ce type d’activités et joue un rôle important dans le « blanchiment » du travail non déclaré, ne s’accompagne pas de précautions pour éviter « de déboucher sur des emplois trop paupérisants ».
Bruno Arbouet, directeur général de l’Agence nationale des services à la personne, répond que la politique publique a des effets positifs sur la dynamique de l’emploi, et que les conditions de travail, la professionnalisation et la qualité doivent progresser « à un rythme qu’il faut accélérer ». Selon lui, si les associations n’offrent pas toujours à leurs salariés des temps complets, c’est qu’elles ne le peuvent pas, en raison notamment de difficultés concrètes d’organisation des plannings. L’élargissement de la palette d’offres et du nombre de clients permet aux associations d’aide à domicile non pas nécessairement de recruter, mais d’abord de compléter les temps partiels : le temps moyen pour l’emploi prestataire est passé ainsi de treize heures par semaine en 2005 à dix-sept heures en 2008.
Journal du Domicile et des services à la personne , février 2009.