Services à domicile : répondre à la demande
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« L’intervenant arrivant à domicile, avec son savoir, ses savoir-faire et savoir-être, va à la rencontre de la personne, tout en la regardant positivement et en l’écoutant, avec le plus d’empathie possible », écrit Philippe Giafferi, directeur général de l’association Alzheimer domicile (Nord-Pas-de-Calais). « Avant de franchir le pas de la porte, il sait très bien que cette personne ne l’a pas choisi, mais a seulement demandé une prestation. Il sait aussi que ce n’est peut-être pas elle qui l’a sollicité, mais une autre personne, avec ou sans son consentement ou même son avis. Il va donc, après avoir reçu ses consignes, établir une relation de confiance, exécuter une prestation de qualité et utile, ainsi qu’expliquer ce qu’il va faire, demander si le travail convient et rechercher, si nécessaire, des informations complémentaires. Ainsi, nous aurons un résultat gagnant-gagnant ; le confort de vie de la personne aidée peut s’améliorer ; l’intervenant travaille dans de bonnes conditions. » Mais, souligne Philippe Giafferi, « la prestation peut échouer ou ne pas être facile à gérer si la réponse à la demande n’est pas précisée ou insuffisamment expliquée. « Afin d’éviter tous errements, des mauvaises humeurs, des dilemmes, des incompréhensions et des explications hautement fondamentales, philosophiques, existentielles, sociologiques ou sociétales, il serait bon, en amont ou au moment de son exécution, ou lors des évaluations, de s’assurer que l’aide personnalisée est bien perçue pour répondre aux besoins particuliers du bénéficiaire et à rien d’autre, sauf à déséquilibrer un système indispensable et reconnu par tous, qui doit être pérenne malgré les difficultés budgétaires actuelles. »
Doc’domicile, février-avril 2015.