Services à domicile : les technologies de télégestion (3)

Pointeuses par badge à domicile, transmission par serveur vocal, smartphones, tablettes tactiles, assistants numériques personnels… Le Journal du domicile propose un dossier sur les technologies de télégestion permettant de relever les heures de travail des personnels à domicile, et aussi d’échanger de l’information, notamment logistique. L’outil devient ainsi un « marqueur de professionnalisation » : « en ouvrant de nouvelles perspectives de communication, favorables tant aux structures qu’aux intervenants, les nouveaux modèles de télégestion éloignent la perspective du « flicage » des salariés, et sa mise en place, coûteuse financièrement, en est facilitée au plan social ». Pour Pierre Behar, directeur du financement d’UNA (Union nationale à domicile), « le problème des systèmes de télégestion centrés sur la simple fonction de pointage, c’est que ce choix d’équipement empêche par la suite d’investir dans un système intelligent et beaucoup plus ambitieux pour l’aide à domicile » : « quand on travaille avec un public fragile et dépendant, ce qui est fondamental, c’est d’abord de pouvoir améliorer le contenu de la prestation » : « avec un système plus interactif d’informations, on peut, mieux et plus rapidement, mesurer les écarts entre l’activité prévisionnelle et l’activité réelle. Il est donc plus facile d’ajuster les plans d’aide en fonction des besoins réels ». Pierre Behar anticipe : « avec un passage à un système dématérialisé de facturation, l’encadrement intermédiaire va gagner beaucoup de temps sur la vérification des factures horaires, une tâche jusqu’ici peu gratifiante et assez improductive. Il y aura donc un gain de temps qui pourra être basculé sur de nouvelles missions de coordination, grâce à ces afflux nouveaux d’informations. Cela va permettre de repositionner les structures comme de véritables acteurs de la filière médico-sociale, et non pas comme de simples prestataires de services ».  

Le Journal du domicile, juin-juillet 2012.