Se former pour accompagner
Société inclusive
« Lorsque la maladie d’Alzheimer frappe un membre d’une famille, c’est toujours l’incompréhension et parfois la panique devant un comportement totalement inconnu. Face à ce malade, il convient de savoir l’attitude à adopter ». A France Alzheimer Gascogne, deux bénévoles ont pris en charge une partie de l’organisation des séances de formation des aidants : « il faut éviter tout mouvement, geste ou comportement qui peut être ressenti, par le malade, comme une agression. Il faut surtout éviter de lui parler dans le dos, être toujours très calme et sans brusquerie. Mais il y a des centaines de choses à savoir pour faire régner, autant que faire se peut, un nouvel équilibre entre le malade et la famille ». Un bénévole qui fait part de son expérience et de ses connaissances, une psychologue qui va plus avant dans le phénomène : en plusieurs demi-journées, les aidants familiaux sont mis en confiance et en mesure d’être efficace. La formation est entièrement prise en charge par l’association. « Il n’est pas facile de rentrer en contact avec les personnes qui ont besoin de ces formations », explique une bénévole : il faut savoir que cela existe et aussi être disponible pour venir y participer. « Les personnes doivent confier le malade ou trouver quelqu’un pour le garder ». Dans les milieux ruraux, au-delà d’un isolement à surmonter, on n’aime pas parler de ses difficultés, ce qui conduit souvent à l’isolement des parents. C’est pourquoi France Alzheimer Gascogne a multiplié les lieux de formation à Nogaro, Plaisance, Lombez et Mirande (Gers).
www.ladepeche.fr, 1er novembre 2011.